«J’adore voir la fierté sur le visage d’un artiste lorsqu’il vient d’apprendre quelque chose de nouveau et qu’il est content d’avoir créé quelque chose d’incroyable.»
Ed Thomas est chef à la création de contenu pour le studio londonien de DNEG Virtual Production. Ed travaille dans l’espace de production virtuelle depuis bientôt trois ans. Dans le cadre de son poste actuel, il gère les équipes d’artistes de DNEG Virtual Production et a la chance de travailler sur des projets tels que Pinocchio et Bullet Train. Continuez votre lecture pour découvrir comment Ed est passé de la conception de jeux vidéo au domaine cinématographique, comment son poste l’a aidé à rencontrer certains héros de son enfance et pour connaître les conseils qu’il donnerait à quelqu’un qui souhaiterait faire carrière en production virtuelle.
Bonjour Ed! Peux-tu nous dire ce qui t’a mené vers le monde de la production virtuelle?
En réalité, j’ai étudié l’architecture au collège. À l’époque, c’était le seul domaine qui était technique et artistique. Toutefois, je savais que je ne souhaitais pas faire carrière dans ce domaine. L’infographie était encore à un stade très préliminaire à cette époque, mais c’était tout de même un domaine qui m’intéressait. J’ai donc appris l’infographie 3D de façon autonome. C’est ainsi que j’ai eu mon premier poste en conception de jeux vidéo. Au début, je concevais des jeux vidéo sur un ordinateur qui n’avait même pas d’écran couleur ! J’ai passé de nombreuses années à travailler pour plusieurs studios connus qui développaient des jeux vraiment amusants. Graduellement, je me suis senti comme si j’avais appris tout ce que j’avais à apprendre de cette industrie. J’étais alors à la recherche de mon prochain défi. C’est à ce moment que j’ai décidé de faire le saut dans le domaine qui deviendrait éventuellement celui des effets visuels. À l’époque, contrairement aux jeux vidéo, les effets visuels n’utilisaient pas la technologie en temps réel. La technologie en temps réel commençait à être utilisée pour les applications en réalité virtuelle (RV) et les installations immersives, lorsque j’ai commencé à travailler avec les effets visuels. Comme j’étais l’un des seuls employés à avoir de l’expérience avec la technologie en temps réel et les effets visuels, je me suis retrouvé en plein cœur des débuts de cette rencontre des technologies. J’ai toujours vu les bienfaits à utiliser la technologie en temps réel dans le pipeline des effets visuels, mais comme le projet était encore embryonnaire, personne n’osait vraiment faire le saut. Par la suite, alors que je travaillais pour Layered Reality, une entreprise de RV, je me suis mis à discuter avec l’équipe de Dimension Studio. Nous travaillions ensemble sur des projets d’expériences immersives à grand déploiement. C’était à cette époque que la production virtuelle commençait à prendre de l’ampleur et j’ai sauté sur l’occasion de travailler avec eux. Faire le saut en production virtuelle était la décision parfaite pour moi, puisque cela combinait mes deux expériences passées.
As-tu eu un ou des moments phares dans ta carrière jusqu’à présent ?
Je me considère très chanceux d’avoir pu côtoyer certains de mes héros personnels grâce à mon travail. Je parle avec plusieurs réalisateurs, superviseurs aux effets visuels et scénaristes en chef qui sont responsables des films que j’aime depuis mon enfance, et maintenant ces personnes connaissent mon prénom. C’est incroyable ! Voir Robert Zemeckis en action, alors que nous travaillions sur Pinocchio, a été un moment fort pour moi. Avant d’avoir ce poste, j’aimais aussi travailler sur des expériences immersives et voir les gens apprécier ce que j’avais créé. En tant qu’artiste au sein de l’industrie du cinéma et de la télévision, ce n’est pas quelque chose que nous avons souvent l’occasion de voir.
Ed sur le plateau de Fireworks
À quoi ressemble le quotidien d’un chef à la création de contenu ?
Normalement, mes avant-midis servent à faire du rattrapage dans les projets individuels sur lesquels nous travaillons. J’effectue alors une vérification auprès des directeurs et des superviseurs de chaque projet afin d’obtenir une mise à jour. Ensuite, mes journées sont très réactives et je passe beaucoup de temps sur différents appels: des appels de pipeline pour discuter des projets en cours, des appels personnels pour l’équipe que je gère et des appels avec les clients dans le cadre d’un projet existant ou lors des appels d’offres. Les débuts de mes journées sont plus axés sur l’exécution et la gestion, tandis que mes après-midis sont plus réactifs et nécessitent que je passe d’un projet ou d’un appel à l’autre au besoin. Ça peut passer d’un travail très détaillé avec un artiste à des conversations stratégiques hautement prioritaires avec des cadres.
Qu’aimes-tu le plus de ton emploi ?
Les gens! J’ai été un artiste et un agent d’artistes pour la majeure partie de mes carrières professionnelles et les gens font toute la différence. Ça rend le travail excitant! J’ai l’occasion de discuter avec des gens qui sont tous à différentes étapes de leurs carrières et j’adore cela. Nous avons toujours de nouveaux employés à la recherche d’un mentorat et de conseils et c’est quelque chose que j’aime beaucoup. Voir quelqu’un de talentueux montrer de l’enthousiasme pour sa carrière est quelque chose de très enrichissant. De plus, comme mon poste touche une variété de départements à travers l’entreprise, je rencontre toujours de nouvelles personnes aux parcours différents.
Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite faire carrière en production virtuelle?
Pour le moment, la production virtuelle utilise quasi universellement Unreal Engine, un programme gratuit et simple à apprendre. Les gens apprennent réellement comment travailler d’eux même avec Unreal Engine ! L’autre chose à faire est de développer un œil pour les détails. C’est la chose la plus importante. En production virtuelle, nous construisons essentiellement des plateaux virtuels. Toutefois, comme nous tournons des films sur ces plateaux, ceux-ci se doivent d’être photoréalistes. Même si Unreal Engine est un outil très efficace pour donner une allure réaliste à différentes choses, l’artiste qui utilise la plateforme doit bien comprendre le style du monde qu’il crée pour que ce dernier soit réaliste, pour que le public y croie. Si vous songez à travailler en création de contenu pour la production virtuelle, voici mon conseil : apprenez à utiliser Unreal Engine, si ce n’est pas déjà fait, et développez votre œil pour les détails.
C’est maintenant l’heure des questions rapides : quelle est la chose que l’on peut toujours retrouver sur ton bureau pendant que tu travailles?
Milo, mon chat! Normalement, il passe la journée avec moi.
Quel est ton « superpouvoir » au travail?
Je n’ai pas peur de dire «non» et je suis doué pour gérer les conversations plus difficiles qu’il arrive de ne pas pouvoir éviter. Je suis dans l’industrie depuis longtemps, j’ai donc beaucoup d’expérience, et j’ai un sixième sens efficace pour détecter ce qui ne fonctionne pas.
De quoi as-tu le plus hâte chaque jour?
Voir ce que les artistes créent! Chaque journée est différente. Certaines journées peuvent être éprouvantes, mais il arrive parfois que certaines journées aient un moment où l’on dit « bon sang, comment as-tu fait ça ? » J’adore voir la fierté sur le visage d’un artiste lorsqu’il vient d’apprendre quelque chose de nouveau et qu’il est content d’avoir créé quelque chose d’incroyable.
Comment t’es-tu senti lors de ta première journée chez DNEG Virtual Production?
J’étais fébrile, mais j’appréhendais également de parler aux différentes personnes et de devoir passer à la prochaine étape de ma carrière. L’occasion de travailler avec mes héros était fantastique, mais ça venait avec une certaine nervosité!
Quel est le moment dont tu es le plus fier, jusqu’à présent?
Je crois que c’est le moment où j’ai été promu au poste que j’ai actuellement. Je suis fier de m’être rendu à ce poste. Celui-ci vient avec de la confiance, de nombreuses responsabilités et une énorme liberté décisionnelle. C’est quelque chose dont je suis très fier.
Termine la phrase: DNEG Virtual Production est…
Une occasion de définir la production virtuelle pour le reste de l’industrie.
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DNEG Virtual Production est un partenariat entre DNEG et Dimension Studio qui offre un service de production virtuelle de pointe, du début à la fin, aux cinéastes et aux créateurs de contenu. Pour en découvrir plus sur DNEG Virtual Production, cliquez ici.
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